Cuisinier, menuisier, paysagiste, couturière en ESAT depuis 1 ans ou 10 ans, les moniteurs avaient tous des profils différents. Leurs points communs ? Le besoin de recevoir les clés d'une vision globale et de mieux se situer par rapport à la dualité, de fait imposée par l'environnement de l'ESAT.

Franck, moniteur d'atelier cuisine à l'ESAT Turbulences! à Paris, témoigne « lorsqu'on m'a proposé une formation moniteur d'atelier, j'ai hésité parce que cela fait 9 ans que je suis dans le métier. Mais je n'avais jamais reçu de formation particulière. Finalement celle-ci m'a éclairée sur mon rôle de moniteur, je me situe maintenant dans un cadre plus précis. J'ai connaissance des textes, des règles, etc. »

Louis-Marie, chef d'atelier à l'association APTE, ne connaissait pas le milieu de l'ESAT et le travail de moniteur avant de prendre ses fonctions. C'est suite à une présentation de la formation dans son établissement qu'il s'est décidé à y participer, « pour en savoir plus sur le métier de ceux que [il] encadre [...] Le métier est schizophrène, mais finalement comme un ESAT, entre production et médicosocial. La formation apporte beaucoup sur les notions de référent, de gestion du handicap, sur la vie d'une affaire. Finalement elle donne des clés, c'est une boîte à outil qui nous permet de retourner plus sereinement sur nos postes. »

Côté Bleu Social, ces premières sessions de formation nous ont conforté dans le choix du format, court et réparti sur trois mois. La fonction de moniteur d'atelier est ancienne et complexe, elle mérite d'être expliquée et exposée de manière transversale, afin que les moniteurs soient sécurisés et puissent appréhender toutes les dimensions de leur métier.